mercredi 29 février 2012

Episode 5 : où on n'y comprend plus grand chose pendant que se racontent les vacances du petit MonTerrible

MonTerrible est aux anges.
Des vacances terribles, donc les meilleures de sa vie.

On a croisé des gens drôlement rigolos comme le vieux monsieur tout rouge qui crie tout le temps, boit tout le temps et court partout aussi. Comme dans les vieux dessins animés que Papa veut qu’on regarde avec la bête marron qui casse tout, grogne au lieux de parler et transforme ses jambes en tornade pour aller plus vite.
Et puis il y a eu le gros monsieur aussi.
Un policier, un vrai, avec un pistolet et tout mais je l’ai quand même battu à la boxe et après il nous a fait jouer à cache-cache en haut.

On a fait comme une cabane de livres – c’est mon frère qui a eu l’idée - pendant que le gros monsieur policier sans cheveux jouait à se disputer avec des amis qui avaient frappé tellement fort à la porte que papa en a fait des super hauts sursauts. Même qu’il tremblait et transpirait encore dans la cabane de livres, ça a mouillé un peu mon sweat parce qu’il nous serrait très fort.

En plus, on peut faire presque tout ce qu’on veut.
Papa il ne dit jamais non en criant très fort et en tapant par terre avec son pied comme souvent il fait quand on a des supères idées.
Par exemple, on a eu le droit de fabriquer une tente sur le canapé pour dormir, et puis aussi, on pouvait manger tout ce qu’on voulait dans les réserves du vieux monsieur qui crie et qui court.

Depuis qu’on est sorti de la cabane en livres il nous laisse faire encore plus de trucs.
C’est peut-être parce qu’on a gagné au cache-cache.
D’après ce qu’il dit souvent, il n’a pas l’habitude de gagner. Même que ça fait soupirer maman quand il dit ça.
En tout cas, ce qui est sûr, c’est qu’il pense encore à la partie parceque je l’ai vu trembler plusieurs fois alors que c’est hier qu’on a gagné.

Nous faisions très attention à ne pas faire de bruit entre les murs de livres.
En bas, le policier chauve et ses amis, ils parlaient fort, surtout d’un monsieur qui s’appelle Roger et qui a plein de singes et qui est gros, c’est peut-être qu’il est policier aussi.
Souvent ils claquaientleur main fort sur la table comme papa quand, avec mon frère et ma sœur, on va quand même jusqu’au bout de nos supères idées.
Ils ne nous ont pas trouvés mais je ne crois pas qu’ils aient vraiment cherché aussi.Ils sont sortis au bout d’un moment sans même être montés jusqu’à l’étage.
Nous on est restés longtemps après sans bouger.Je crois que papa, il vouloir êtrevraiment sûr de gagner vu qu’il n’a pas l’habitude.
Mais jamais ils nous auraient trouvés. Notre cachette était trop parfaite.

Et quand je disais qu’il nous laissait faire plein de trucs que souvent on n’a pas le droit de faire du tout parce que c’est n’importe quoi, et puis des bêtises aussi et qu’on ne se rend pas compte et quand est-ce qu’on se rendra compte et bien ce matin, après la deuxième nuit dans la cabane canapé, quand papa a dit qu’on allait repartir j’ai pu prendre plein d’affaires de la maison qui me plaisaient pour les mettre dans la valise.
Il n’a même pas crié.
Il me regardait mais sa bouche ouverte elle n’avait pas de parole pour dire si c’est bien ou si ce n’est pas bien.
Alors j’ai prisune jolie bouteille, des tubes parterre à côté des chapeaux et des livres - mon frère m’adit que c’étaient des chapeaux en tube- un grand bloc de papier comme une espèce de livre mais avec une sorte de tuyau en plastique pour tenir des pages en feuilles d’ordinateur qu’on achète en grosses briques dans les magasins.

Après on a fait une grande promenade.
Je n’aime pas trop les promenades mais là, c’était bien, surtout parcequ’il a plu très vite et que c’était vrai même si papa n’arrêtait pas dire que ça ne l’était pas, vrai, et que ce n’était pas possible, comme s’il n’avait jamais vu de pluie.

On a vu une vieille église en pierres grises, très basse et qui avait l’air presque enterrée entre deux toutes petites collines vertes à l’herbe ultra courte.
On a poussé la porte, on demandé plein de fois s’il y avait quelqu’un mais il n’y avait personne. Comme la pluie est devenue de plus en plus forte et qu’elle ne s’est jamais arrêtée, on est restés toute la journée dans l’église à faire des cabanes avec les bancs ou à crier pour faire plein d’échos pendant que papa, il regardait son téléphone en soupirant et en se promenant un peu partout en essayant de le mettre le plus haut possible.
Mais il n’a pas voulu que je l’aide avec ma montagne de bancs sur laquelle il aurait pu grimper et mettre son téléphone drôlement haut un peu comme la statue de la liberté dont les adultes n’arrêtent pas de nous dire que c’est desFrançais qui l’ontconstruiteet puis l’un d’eux a fait la TourEiffel qui est plus grande de toute façon.

On s’est ennuyé un peu aussi mais on a fait les repas avec les bonbons et gâteaux pris dans la maison du vieux tout rouge.
Et on n’a même pas été obligé de se laver depuis qu’on est partis.
C’est juréla prochaine fois que papa travaille en dehors de la maison, je l’accompagne encore.

4 commentaires:

  1. Mince ! Quelle aventure !
    On pourra avoir, en épisode 6, le décryptage de l'affaire ? Que s'est-il passé au juste ? Qui sont ces gens qui ont discuté tard avec le policier ? Qui était le fameux Roger ? Qu'est devenu le fou-malade défoncé ?
    Enfin, je suis peut-être bête, mais j'aimerais un dernier récit qui me permette de conforter ce que je pense avoir compris... ou pas !
    :o)

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    1. Un petit peu de patience, il reste encore entre quinze et vingt épisodes. Tout, ou presque, finira s'expliquer.
      Certaines choses plus rapidement que d'autres.

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    2. Mais, autant vous prévenir : le prochain, n'éclairera pas grand chose.
      Celui d'après davantage.

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  2. OOOooooohhhh...
    Je patiente, je patiente !
    Je vois que tu as l'art de créer l'addiction !
    :o)

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